L'artiste
Ayant fait ses études entre le Canada, le Brésil et la France, Guillaume Desrosiers Lépine est un jeune artiste en arts visuels. Il complète sa maîtrise en Arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal en 2019. En 2022, il est sélectionné par un jury de 10 artistes professionnel.le.s et parmi 1210 dossier pour participer à la 72e édition de Jeune Création à la fondation Fiminco à Paris, une exposition prestigieuse de calibre international pour les artistes émergeant.e.s en art contemporain. De janvier à juin 2023, il présente une importante exposition solo au Musée des Beaux-Arts Beaverbrook à Frédéricton (NB). En 2023, il est sélectionné pour représenter la province du Nouveau-Brunswick dans la catérogie «Peinture» aux 9ièmes Jeux de la Francophonie à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Son travail a été financé à de nombreuses reprises par le Conseil des Arts du Nouveau-Brunswick (ArtsNB), le Conseil des Arts du Canada (CAC) et la Faculté des Études Supérieurs et de la Recherche (FESR) de l’Université de Moncton. Depuis 2018, Guillaume Desrosiers Lépine est professeur adjoint au département des arts visuels de l’Université de Moncton en Acadie. www.instagram.com/guillaume.lepine/ guillaumelepine.com
Démarche
Ses recherches en arts visuels révèlent l’aspect fluide et mobile de son idéaltype de la peinture. Sa pratique picturale tire parti des possibilités qu’elle entretient avec les outils et les matériaux qui l’animent. Elle est une oscillation entre l’analogique et le numérique, un parcours sans commencement ni fin qui se dessine et se renverse dans l’exercice même de sa mise en marche : essayer, rater, réessayer. Par des gestes simples et des techniques plus ou moins sophistiquées, Guillaume fabrique des surfaces complexes pour révéler la plasticité constitutive de l’expérience picturale. Pour ce faire, il utilise la matérialité de la couleur, la malléabilité de la forme, la densité de l’espace et la saturation de la surface.
Inspiré par le travail de montage des artistes iconographes du XXe et du XXIe siècle et la notion de requalification des savoir-faire manuels (reskilling), Guillaume développe un projet pictural polymorphique et pluriel qu’on pourrait qualifier d’hétéropictural. Par des jeux de libre association et de comparaison, il tisse des complexes et des constellations entre ses oeuvres pour en révéler des contrastes et des contradictions. Ce faisant, il questionne la progression linéaire de sa pratique picturale et affirme une identité pendulaire : entre ceci, entre cela. Dans le faire, le défaire et le refaire, son travail renvoie constamment au tableau possible comme au tableau achevé. Guillaume développe par là un projet expographique poétique et généreux qui évoque le surplus imagier qui habite notre monde afin de réfléchir au rôle de la peinture dans notre expérience post-internet des images. Projet de résidence Dans le cadre de sa résidence au Centre d'art Rozynski, Guillaume Desrosiers Lépine effectue une recherche picturale avec les argiles colorées. Puisant dans la technique du nerikomi, c’est avec la matérialité vivante de la céramique qu’il approfondit celle-ci en empilant, texturant et striant la terre afin d’en faire de grandes compositions murales situées à l’intersection de la peinture et de la céramique. Sortie de résidence
Le 25 juillet 2024, Guillaume Desrosiers Lépine a célébré la fin de sa résidence artistique entamée en 2022. À cette occasion, Guillaume a brièvement présenté son projet. Merci au Conseil des arts du Nouveau-Brunswick et au Conseil des arts et des lettres du Québec, grâce auxquels cette résidence d'artiste est rendue possible.