L'artiste
Nomade depuis sa naissance, ito laila a établi son atelier d’art au Bas-Saint-Laurent il y a bientôt dix ans. Sa pratique artistique cherche à réparer ses liens au vivant et à sa nature animale et primitive. Sa création passe par l'exploration du territoire et de ses ressources matérielles et immatérielles. Les arts ancestraux sont au cœur de sa pratique. Ito laila détient une double diplômation en métier d’art; verre (Espace Verre, Montréal) et sculpture (Maison des Métiers d’Art du Québec, Québec). Elle a représenté le Québec au Salon Révélations de Paris 2023 et a réalisé une résidence de cocréation dans la résidence du CALQ à Potsdam, en Allemagne. À ce jour, elle à exécuté quatre œuvres d’art public intégrées à l’architecture, et réalisé une vingtaine d’expositions individuelles entre les murs de musées, galeries et centres d’artistes en art actuel au Québec, ailleurs au Canada, en France et en Norvège.
Démarche
Sa création passe par un lien étroit avec l'exploration d’un lieu et de ses ressources matérielles et immatérielles. Elle entrevoit la possibilité de donner une voix au territoire par l’expérience de parcourir celui-ci au plus près. Elle est une artiste romantique et primitive qui produit des œuvres sauvagement actuelles. Ito laila désire renforcer l’idée saine et simple que nous sommes la nature. Pour ce faire, elle s’exhorte à vivre le territoire, à s’en imprégner. Là où la nature sauvage subit la pression de l’industrie, l'artiste va à la manière d’une pèlerine. Ses sculptures offrent un ensemble poétique où la blessure côtoie le sublime et où la forme organique se nourrit de sa propre matérialité.
Ito laila accorde une place primordiale à l’apprentissage des savoir-faire ancestraux, à des techniques qui tendent à disparaitre avec la mécanisation du travail. Elle investit ces pratiques en créant des œuvres hybrides alliant verre, bois, céramique, textiles, objets trouvés et plus encore. Les matières la nourrissent : leur genèse et leur mémoire alimentent sa sensibilité, guident son geste dans l’écheveau mémoriel et ajoutent leur propos au sien. Un sens se dégage : la parole s’estompe pour mieux dire. Le primitif est sa nature oubliée, elle demande à reprendre ce qui lui appartient, ce qu'elle a perdu.
Merci au Conseil des arts et des lettres du Québec, grâce auquel cette résidence est rendue possible.