top of page

METAcéramique

C'est à compter d'août 2021 que nous avons le plaisir d’accueillir le groupe META au centre dans le cadre d’une résidence d'une durée d'un an appuyée par le Conseil des arts et des lettres du Québec.


À travers leur résidence de longue durée au CAR, le groupe de recherche composé de cinq artistes mènera des recherches dans l’intérêt central de l’avancement et l’étalement des diverses problématiques du médium-céramique ou du médium-argile plus largement.



Le groupe décrit son approche comme suit :


« Notre groupe de recherche s’est formé en 2019 et a commencé à défricher certaines trajectoires de recherche qui entrent dans les intérêts artistiques et théoriques de ses membres-artistes, que sont Judith Dubord (Saint-Jean-Port-Joli, Chaudière-Appalaches), Yanik Potvin (Hébertville, Saguenay-Lac-Saint-Jean), Amélie Proulx (Lévis, Chaudière-Appalaches), Marianne Chénard (Sainte-Luce, Bas-Saint-Laurent) et Loriane Thibodeau (Montréal). Il est primordial pour nous cinq de veiller à ce que les intérêts de chacune puissent servir META, et que META puisse servir la pratique personnelle de ses membres fondateurs. Il est également important pour la pertinence d’un tel groupe que les pratiques artistiques individuelles de ses membres soient hétérogènes. En ce sens, les hypothèses de recherche peuvent surgir d’horizons différents, mais l’intérêt central de META est l’avancement et l’étalement des diverses problématiques du médium-céramique ou du médium-argile plus largement. Il est important de considérer que les membres-fondateurs sont surtout des artistes à part entière et que leurs motivations font écho à leur travail personnel dans l’avancement de leur démarche. »



Objectifs de recherche

Le groupe considère que les archives du centre, sa géolocalisation, sa relation à la communauté ou son historicité pourraient lui permettre de défricher plusieurs hypothèses de recherche et d’archiver plusieurs propositions artistiques produites en cours de résidence. Il sépare ses champs d'intérêt en deux méta-catégories de recherches potentielles :

La première, la recherche fondamentale, se penche sur tout ce qui entoure la relation à la matière dans la sphère physico-chimique. Selon META, « [les résultats de cette recherche] pourraient servir les relations forme/surface, les cuissons, le développement de matériaux céramiques nouveaux, l’architecture et la sculpture monumentale, la prospection d’argile locale, etc. ».

La deuxième, la recherche contextuelle, fait référence aux aspects socioculturels du travail de l’argile. Dans cette recherche, le groupe s'intéresse particulièrement à la recherche archivistique autour de la phénoménologie :

« L’approche phénoménologique en recherche-création confère plusieurs avantages, à commencer par l’abandon de nos préconceptions. Dans cette optique, les membres devront laisser derrière eux leurs connaissances acquises concernant la réalisation, la production ou la mise en espace du travail de l’argile. Il conviendrait donc de subir l’argile/céramique comme un phénomène à la rencontre de notre subjectivité. Subjectivité élaguée le plus possible des conventions ou des habitudes ancrées dans notre pratique personnelle. Cette approche refléterait un réel travail de terrain; une période d’exploration des possibilités, d’accumulation des matériaux, d’expérimentations diverses, d’archivage et de diffusion. »

Aux objectifs ci-haut s'ajoute un troisième objectif de recherche, la rencontre avec le milieu, la communauté locale du Centre d'art Rozynski.


Membres


Judith Dubord

Céramiste, verrier, et membre de META, Judith Dubord détient une pratique orientée vers la conception et la production d’objets métiers d’art où le métissage des matières prend une place importante.


L'argile est son médium de prédilection en raison de la charge historique qu’elle lui attribue, mais aussi en raison de toutes les possibilités de transformations physico-chimiques qu’elle offre.


À travers son approche formelle, elle recherche les contrastes et les dichotomies entre les formes, les couleurs et les motifs. Elle explore sans relâche la fine frontière qui se situe entre la délicatesse et le désordre.




Yanik Potvin

S’intéressant à l’anthropologie autant qu’à l’esthétique, Yanik Potvin utilise le médium céramique, sa communauté, son histoire, ou ses récurrences dans le champ de l’art comme un prisme de recherche, lui permettant d’opérer des glissements théoriques dans d’autres domaines de la connaissance.

Son approche actuelle se veut être la conjonction d'une pensée transgressive et d'une pensée déjà structurale. Il vit dans le doute que l’art et ses institutions puissent être un asile à la marginalité sociale.



Amélie Proulx

La porcelaine, cette matière considérée immuable à travers le temps, est aux fondements des recherches d'Amélie Proulx, artiste multidisciplinaire et membre de META.


Ses créations débutent avec la prémisse qu’avant sa cuisson, l’argile est souple et peut être

indéfiniment transformée si elle reste humide. Ses explorations avec la matière la conduisent à développer diverses stratégies pour déjouer les caractéristiques inhérentes de la céramique et suggérer que celle-ci peut demeurer souple et en perpétuelle transformation.



Marianne Chénard

Les œuvres de Marianne Chénard révèlent une sensibilité quant à la perception de l'histoire, des lieux, de la mémoire et des absences, et sont grandement influencées par une exploration de la nature. Son travail a été présenté dans diverses expositions solos et collectives au Québec, au Canada et en France.


Formée en beaux-arts et poursuivant présentement sa maîtrise à Alfred University dans l’état de New York, elle propose notamment des formations spécialisées en techniques de transfert d'images sur argile.



Loriane Thibodeau

Loriane Thibodeau, artiste montréalaise, situe son travail dans un univers empreint d’onirisme et de chaos. Membre META, elle détient un DEC en métier d’art et poursuit actuellement un BFA à l’Université Concordia.


Impliquée auprès de divers groupes de recherches en céramique, elle traite des catastrophes au sens large. Loriane Thibodeau explore alors le banal et le point de rupture. Ses sculptures utilisent l’énigme et la satire pour traiter de la vie courante et de ses moments charnières. Merci au Conseil des arts et des lettres du Québec, grâce à qui cette résidence d'artistes est rendue possible.


bottom of page