L’artiste
Rosalie Beaucage a grandi dans les Cantons-de-l’Est au contact de la nature. Elle s’est toujours sentie interpellée par les mots et les images et, d’aussi loin qu’elle se souvienne, s’est engagée à les faire cohabiter. Après un baccalauréat en études littéraires à l’Université Laval, elle travaille quelques années dans le domaine agricole, ce qui réaffirme intimement l’importance du vivant et lui permet de l’allier aux arts visuels et littéraires.
L’artiste vit et travaille aujourd’hui à Québec où elle a exposé des planches de bande dessinée à l’édition 2023 de Québec en toutes lettres. Elle présente aussi une œuvre pour la programmation 2024/2025 de la Façade fauve de l’incubateur de création La Charpente des fauves. Elle compte à son actif quelques publications dans des revues littéraires ainsi que plusieurs zines auto-édités. Démarche
La notion de témoignage est centrale à la démarche de l’artiste. La création permet de laisser des traces des êtres qu’elle côtoie et des actes qu’elle observe. C’est un travail de mémoire qui peut à la fois lier les êtres ensemble et réfléchir à ce qui les lie. Sa pratique touche principalement le dessin et l’estampe, et, plus récemment, la bande dessinée. Elle s’intéresse au patrimoine vivant. Projet de résidence
Durant son passage au Centre d'art Rozynski, l’auteure approfondit la recherche d’un projet de roman graphique portant sur le métier de potier et sur l’apport de son père, le céramiste Marcel Beaucage, au paysage de la céramique québécoise.
Ayant commencé son métier au début des années soixante, Marcel Beaucage a connu intimement la matière céramique pendant plus de cinquante ans. Il a été de ceux et celles qui ont fait vivre la poterie au Québec (notamment en participant à la création du Centre de céramique Bonsecours, l’un des deux seuls ateliers-écoles de la province à offrir la formation DEC en technique de métiers d’art — option céramique). Son parcours l’a mené à séjourner en France et au Japon, pays où la tradition céramique est millénaire, pour approfondir la compréhension de son travail.
Adoptant une posture documentaire, Rosalie Beaucage réordonne des entretiens préalablement effectués avec son père, classe des archives, poursuit ses lectures et procède à l’élagage de la matière afin qu’apparaisse l’essentiel du récit, duquel elle pourra tirer une structure narrative claire. Ce projet, tout en étant une incursion dans le milieu de la poterie afin de le rendre accessible au lectorat, est également une réflexion sur la filiation et, plus largement, sur notre rapport aux métiers traditionnels.
Le Centre d'art Rozynski est le lieu tout désigné pour cette plongée dans l’univers céramique.
Merci à la mesure Première Ovation Arts littéraires grâce à qui cette résidence est rendue possible.